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lundi 27 juin 2016

Fin de semaine presque parfaite aux States s’il n’y avait pas eu…

Il n’y pas eu de sortie de perfectionnement la fin de semaine dernière pour la simple raison que j’avais un voyage d’organiser pour la fin de semaine de la Saint-Jean dans le bout du Mont Washington (New Hampshire) avec Club Vélo de Stoneham.

Que demander de plus à la vie pour un cycliste? Un terrain d’entrainement splendide, des parcours extraordinaires et variés, des points de vue à couper le souffle, une température impeccable, et tout cela avec des amis(e) super sympathiques avec qui on aime rouler.

Nous étions basés au Attitash Mountain Village à Bartlett tout juste au bas du Mont Washington. Nous étions allés dans le même secteur l’an dernier avec Sport-en-Tête et je dois dire que c’est le paradis du vélo et du plein air dans ce coin-là!

Nous y sommes arrivés ma blonde et moi, le jeudi soir pour être en mesure de faire les trois jours de vélo que notre club avait planifié. La première journée, nous avons longé le Mont Washington sur sa face Est en remontant jusqu’à Gorham et revenir vers par la 113 jusqu’à Freyburg et Conway.

Le lendemain, un parcours un peu semblable avec plus de dénivelés, remonter le Mont Washington cette fois-ci par sa face Ouest sur la 302 et revenir par la 16 que nous avions prise la veille en sens inverse.

Line au centre entourée de complices
Dimanche un ptit 70 rapide en souplesse avec ma blonde et une amie sur la West Side Road qui longe la Saco River avant de prendre sa douche faire check Out et revenir en soirée sur Québec. 




Club vélo Stoneham groupe du samedi
Ces voyages, si courts puissent-ils être, nous permettent de se débrancher complètement de notre routine de semaine et de nos tracas au travail. Quand il fait beau de la sorte, c’est le summum des expériences de vie d’un cyclo sportif. Des défis, du relief, l’appel au dépassement de soi pour en donner un peu plus, et de la bonne bouffe et du vin en masse avant de s’abandonner dans un sommeil profond le sourire dans la face.

Notre groupe suite à l'ascension de Evans Notch
Chute dans Sport-en-Tête

J’ai malheureusement appris via Facebook qu’un de nos membres chez Sport-en-Tête s’est grièvement blessé dans une descente en fin de semaine dernière.

Je n’entrerai pas dans les détails de la chute qui s’est produite sur une route, semble-t-il, en mauvais état, à l’intérieur d’un groupe de cyclistes, soi-disant expérimentés. J’ai dit « soi-disant expérimenté », parce que cette chute aurait pu être évitée parait-il. Il y aurait eu un peu d’imprudence. De toute façon, lors de chutes il y a toujours soit un peu d'imprudence avec un mélange d'inexpérience.

Cette histoire m’a encore chaviré, bouleversé, mis en l’envers. J’ai décidé d’en parler ici aujourd’hui, parce qu’il est temps que les clubs de vélo prennent les grands moyens pour que leurs membres prennent de meilleures décisions lorsqu’ils roulent en peloton.  Il y a certes les règles écrites et non écrites, qu’on se doit de respecter lorsqu’on roule en peloton sur certains terrains, en montée ou en descente surtout, parce que ça va vite et les chutes sont plus violentes et dangereuses. Je ne ferai pas plus l’énumération de ces règles aujourd'hui. Les clubs de vélo, comme je viens de dire, ont le devoir de sensibiliser leurs membres à cesdites règles.

Ce n’est pas sur cet aspect que je veux attirer votre attention, c’est sur les objectifs et les « pourquoi » qu'on fait du vélo dans des club de vélo organisés?

Est-ce que c'est pour prouver à ses paires qu’on est meilleur qu’eux?
Est-ce que c'est pour aller vivre l’adrénaline des courses de vélo, alors que celles de mon club n’en sont pas, ou devrais-je dire ne devraient pas en être?

Il y a, à mon point de vue, de nombreuses explications aux nombreuses chutes que nous vivons dans les réponses qu’on pourrait faire à ces 2 questions, particulièrement à la dernière question. Je ne veux surtout pas faire le procès du cycliste qui a chuté en fin de semaine croyez-moi, mais malheureusement, de façon générale, il y a trop de cyclistes dans nos clubs de vélo, à quelque niveau de vitesse que ce soit, de l’intermédiaire aux cyclistes soi-disant plus expérimentés, qui viennent aux sorties avec des intentions malsaines ou mauvaises, et ce, malheureusement sans le savoir. C’est ce qui complique tellement l’affaire d’ailleurs! Chaque cycliste a sa personnalité et son parcours de vie comme cycliste. Certains en ont beaucoup et ça parait, en tout cas, moi je m'en aperçois, et d’autres en ont beaucoup moins et c’est là qu’ils peuvent devenir dangereux pour eux-mêmes et pour les autres. Pourquoi? Parce qu’ils croient avoir beaucoup d’expérience, ils ne sont pas tout à fait au courant de tous les dangers auxquels ils font face, et par témérité ou orgueil mal placé, s’exposent dans des situations qui nécessitent des réactions et des habilités de pilotage qu’ils ne maîtrisent pas encore tout à fait ou qu’ils n’ont carrément pas!! C’est un peu comme certains cyclistes qui s’obstinent toujours à vouloir rouler dans des groupes trop rapides pour lui? Or, ce cycliste qui a une très mauvaise perception de lui-même, utilise ce même jugement déficient ou se sert de ce même manque d’expérience dans son comportement sur route! Il pourrait croire qu’il est bon en ci ou en cela comme pour l’évaluation de ses capacités, et à un certain moment dans une situation particulière, prend une mauvaise décision, chute ou peut causer une chute! Combien de fois l'ai-je dit sur mon blogue? Le cyclisme sur route fait de façon sportive est un sport pas mal plus complexe que ce que le monde croit. Il y une vague énorme depuis quelques années de cyclistes qui arrivent dans les clubs à 30, 40, 50 ans, se découvrent des talents là-dedans, se voient progresser certes, et c'est excellent même, mais après quelques années croient avoir tout saisi de l'affaire!! Et bien non! Ce profil de cycliste n'a définitivement pas les habilités, l'intuition, les réactions, l'instinct et capacités du cycliste, qui a fait ses classes jeunes dans les circuits amateurs ou de celui, qui a de nombreuses années d'expérience avec des dizaines et des dizaines de cyclos à son actif, voire des courses faites sur le circuit amateur des maîtres. Je sais que c'est plate à dire, mais on retrouve beaucoup moins souvent ces derniers cyclistes s'allonger au sol. 

Je crois qu’il est là le gros problème dans la popularité de plus en plus grandissante du cyclisme au Québec pour les clubs de vélo. Il est là le défi pour eux. Faire comprendre à leurs membres, surtout à ceux qui se croient bons et vites, que les sorties ne sont pas une course ou la consécration sur l’hôtel de la résolution de tous leurs complexes d’infériorité, mais des sorties de groupe qui se veulent sécuritaires à une vitesse qui nous convienne. À des sorties de groupe qui correspondent à nos capacités et au cheminement où nous en sommes rendus, et ce, INDÉPENDAMMENT de ce que le monde puisse penser de nous!

À ce titre, en ce qui me concerne, je suis conscient de mon âge élevé, j’ai assez d’expérience par contre et malgré cela, je calcule que je n’ai plus ma place dans des groupes dépassant une certaine vitesse moyenne. Je me fou que Pierre Jean Jacques du même âge ou un peu plus jeune soient capable de le faire et pas moi. L’important est que j’ai eu à faire des efforts à la hauteur de mes capacités SANS PLUS en étant capable de me tenir debout à la fin de ma ride. Vous voyez ce que je veux dire? C’est cela qu’on devrait se permettre de dire, nous les plus expérimentés, lorsque nous voyons quelqu’un qui n’est pas à sa place. Mais bon, ce n’est pas évident non plus Alors je vous en prie, faites votre examen de conscience et faites-le honnêtement!

Sur ce, je vous dis bonne fin de journée et sans rancune à ceux que je pourrais avoir froissé sans le savoir.

Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!

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mardi 21 juin 2016

Compte rendu des premières sorties de perfectionnement de Bob Coach la Gazelle

Bonjour à vous tous,

Je suis un peu désolé de ne pas vous écrire aussi souvent que par le passé. Les sujets me manquent et je suis de plus en plus occupé à mon travail d’encadreur dans les clubs de vélo dont je fais partie et par l’organisation de mes sorties de perfectionnement en vélo de route.  

D’ailleurs, c’est de cela que je vais vous parler aujourd’hui, question de vous tenir un peu au courant pour ceux que cela intéresse.

J’ai déjà offert 5 cliniques jusqu’à maintenant que je qualifierais de grands succès. Non seulement sur le plan de la participation, mais également sur leur déroulement et leur contenu. La tâche n’était pas simple à remplir et les attentes grandes également à partir du moment qu’on exige ne serait-ce qu’un léger déboursé pour y participer.

Suite à un petit sondage que j’ai effectué dernièrement auprès de 22 participants, ceux-ci se sont montrés plus sévères à mon endroit sur la distance à parcourir et sur le choix de mes parcours, que sur l’approche que j’ai mise de l’avant pour leur prodiguer des conseils durant mes cliniques. Cela m’a un peu surpris je dois dire, mais à bien y penser, les gens n’ont pas tous le même millage et les mêmes habilités de conduite selon les groupes de vitesse que j’ai formés. Or, quelques-uns auraient souhaité que ce soit un peu plus court et d’autres en parcourant un peu moins de ville pour se rendre sur les terrains propices aux exercices. À cela, je répondrais qu’il n’est pas facile de répondre aux attentes de tous,  et d’un autre côté, je me dois de les faire sur une distance relativement longue pour vraiment être en mesure de m’occuper de tout le monde et ainsi leur faire un ptit compte rendu en fin de clinique. L’autre aspect plus « toutché » est que ce sont les cyclistes qui s’inscrivent d’eux-mêmes à mes cliniques malgré que je précise le groupe de vitesse à laquelle celle-ci s’adresse. La perception que chacun a de lui-même est bien relative et personne ne sait aussi avec qui il va rouler comme c’est souvent le cas lorsqu’on se présente à un RV de club. Dans les circonstances, il se peut qu’il se glisse un cycliste avec moins d’expérience parmi un groupe en ayant plus ou vice versa. Cela peut créer des ralentissements en cours de parcours qui se gèrent relativement bien, mais également certaines craintes chez certains en regard de la sécurité pour rouler en peloton. C’est une réalité avec laquelle je dois composer ainsi que mes participants. Enfin, pour terminer, comme ma clinique ne porte pas exclusivement sur « comment rouler en peloton » même si j’aborde le sujet quand même, il se peut que les gens soient même surpris de certaines largesses que je puisse permettre. À titre d’exemple, si on veut bien pratiquer sa technique en montée, on ne peut plus crier "moins1" pour être tous ensemble et je vais permettre les dépassements sécuritaires pour ne pas brimer personne. La même chose en descente et lors des exercices de relance. Cela fait en sorte d’éclater le peloton assez régulièrement, mais cela se gère encore assez bien à partir du moment que les gens ont saisi l’affaire :-)

Dans l’ensemble, les gens ont grandement apprécié leurs sorties de perfectionnement. Ils témoignent tous avoir appris quelque chose d’important pour s’améliorer et recommanderaient sans hésiter mes cliniques à leurs amis.

J’espère bien, parce que quelque soit le calibre des cyclistes qui sont venus assister à mes cliniques, de l’intermédiaire « qui sait tout » aux cyclistes plus expérimentés, bien honnêtement, il ne m’est pas arrivé d’avoir rien à conseiller à quelqu’un pour qu’il puisse s’améliorer.

Outre les techniques qu’on se doit de respecter en montée si on veut profiter pleinement de notre forme acquise, des techniques en danseuse, les relances en haut des côtes, je suis étonnamment très surpris du mauvais positionnement des cyclistes sur leur vélo, surtout que tous les détaillants se targuent d’être les meilleurs en la matière, et qu’il est apparu sur le marché de plus en plus de spécialistes en la matière. Dans certains cas, il ne s’agit que de petites modifications sur comment tenir son guidon, varier la position de son fessier sur la selle ou carrément comment tenir sur son bike pour aller chercher le maximum de puissance dans son coup de pédale. Cependant, plusieurs ont des cales mal ajustées, des vélos trop grands ou trop petits ou carrément mal ajustés pour le type de cyclisme qu’ils veulent pratiquer. La hauteur du guidon et des potences mal inversées, trop longues ou courtes sont très fréquentes. Et pas chez des novices là! Je vous parle de cyclistes qui parfois, étaient bien meilleurs que moi et qui le sont devenus encore bien plus après qu’ils eurent mis à profit les correctifs que je leur ai conseillés de faire.

Vous seriez intéressés à vous inscrire à mes cliniques de formation? Deux façon d'y arriver; suivre le calendrier de mon blogue pour y suivre l'horaire sous le titre "Sortie de perfectionnement avec Bob Coach la gazelle" et vous inscrire en ligne via le formulaire d'inscription sur les hyper liens de la sortie ou sur ma page Facebook (me demander une demande d'amitié), ce qui me permet d'inviter mes amis à y participer par les événements que je crées.


Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!

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dimanche 5 juin 2016

Mon nouveau jouet L'Émonda SLR 6

Trek Madone 6.2 (2011)
J’étais choyé. Je n’avais pas de raison de changer de bike. J’avais un excellent vélo. Mon Madone 6.2 (H1) édition 2010-11 monté en Ultégra me servait très bien Ce n’était tout de même pas un mauvais vélo que je m’étais procuré à cette époque. Un cadre carbone OCLV 7500 unique à Trek produit aux USA avec des Shimano Dura-Ace C24! J’étais équipé mes chers amis pour aller jouer sur n’importe quel terrain, croyez-moi, au cours des saisons que je l’ai eu.

Mais bon…comme à tous les printemps, avant mes préparatifs de voyage qui viennent, je vais visiter mon chum Pierre, l’un des propriétaires chez Sport Olympe de Québec, mon détaillant de vélo, et je fouine en boutique à regarder les bikes. Je me souviens de m’être laissé tenter l’an dernier et je m’étais résigné finalement. « Hey ça va faire Bob! Ton vélo, change-lui le dérailleur en arrière qui commence à fatiguer un peu et ça va être Ketchup ton affaire, non ? » Cette année, je savais que j’étais plus fragile. Dès que je l’ai vu sur le plancher et que Pierre et moi avons parlé prix, de ma grandeur, des options, etc., j’étais faite! Je suis retourné chez nous y réfléchir, j’ai fait mes calculs et j’ai rappelé pierre pour lui donner mon OK, non pas sur un Dura-Ace que Pierre me faisait à moins cher que l’an passé, mais sur celui que j’ai vu cette année, avec cette couleur (Red Smoke) qui change au soleil monté en Ultégra bonifié d’un set de roues Bontrager RXL plutôt que les RL de base. Non mais n'est-il pas beau!!!



Par contre, je dois vous dire que je ne suis pas un testeur de vélo. Même si j’en ai eu plusieurs depuis plus de 30 ans, à chaque fois que j’en ai eu un nouveau, c’est l‘exaltation! Pourquoi en voulais-je un nouveau encore d’après vous, hein? Bon! Tout cela pour vous dire que je n’irai pas dans les mêmes descriptions que les testeurs vous ont  habitué depuis que vous dévorez des critiques sur les essais routiers de vélo. J’ai eu un Peugeot Français sur cadre Reynolds 501 monté en Campy, un Démarrais édition spéciale en Colombus SLX, une couple de Giant CFR 1 en Carbone avant de surfer sur Trek (c’est mon 3e) depuis 11 ans. J’ai eu 2 modèles 5.2 dont un de la vieille génération (Trek US Postal) que j’ai
Trek Madone 5.2 (Édition 2004)
adoré 
jusqu’à celui d’aujourd’hui. Donc, je ne vous ferai pas de comparaisons avec telle ou telle marque, parce qu’il m’est impossible de le faire. Je vais vous parler du Trek Émonda SLR comme n’importe lequel cycliste comme moi pourrait le faire selon background et des vélos qu’il a eus bien entendu.


Je savais que j’achetais l’une des montures les plus légères sur le marché et je voulais la même géométrie de cadre que les coureurs pros chez Trek lorsqu’ils attaquent la montagne. Je fais 5 pieds 11, 150 lb et tout le monde savent que j’affectionne plus les montées, même si je peux encore faire baver du monde au train sur la grosse Gear avec un vent de face.

On est à la mi-avril et j’arrive en Provence en France pour un camp d’entrainement aux Stages du Soleil heureusement précédé par une semaine d’acclimatation dans le coin de Beaurecueil au bas de la montagne de Ste-Victoire. Je n’avais fait que deux petites sorties sur le plat au Québec, habillé comme un oignon, question de valider mon positionnement avant de le mettre en boîte. Aussi bien dire que je ne l’avais jamais essayé.

Voici donc mon essai routier 

Rigidité

Alors nous y voilà. Première surprise, la rigidité du cadre dans l’ensemble, particulièrement dans le boitier du pédalier, mais également à l'avant (fourche) comme à l'arrière (auvents) qui occasionnent un roulement beaucoup moins en douceur que mon ancien Madone. 

Bien honnêtement, sur les premiers kilomètres je me suis demandé si je ne m’étais pas trompé. Moi, qui venais de sortir d’un très long rétablissement d’un mal aux schnols dû à une distraction l’automne passé en ayant accoté bin d’aplomb dans un cratère! BANG!!  Et là, j’étais sur un pavé presque parfait et à la moindre petite craque ou petit caillou pris de travers sur la route, je ressentais instantanément les vibrations ou les chocs absorbés par le vélo dans les bras et sur le fessier. Ailloyyy me suis-je dit! Ai-je fait une erreur cou donc? Je n’ai plus 30 ans moi là! Je l’ai acheté pour un bon bout de temps ce bike-là et je ne suis plus jeune non plus. Vais-je le trouver de plus en plus difficile à supporter? Suis-je vraiment rendu à l’étape d’un cycliste qui va devoir oublier de rouler sur cette qualité de vélo parce que je suis un vieux?!! Heureusement, ce n'était qu'une période d'acclimatation. Quand cela fait 5 ans que vous roulez la même monture qui, au départ, était reconnue par sa douceur, le changement est toujours brusque. Aujourd'hui, je ferais l'inverse et je m'en plaindrais.

Spontanéité et précision de la conduite

Mais qui dit rigidité et vélo ultra léger dit également spontanéité et précision dans la conduite. C’est la seconde surprise que j’ai eue lorsque je me suis présenté à pleine vitesse dans mes premiers virages. Habitué de prendre amplement de la vitesse avant d’appliquer mon dernier freinage avant d’entrer dans le virage, la puissance de mes freins Bontrager m’a pris par surprise! Jumelez ce freinage un peu trop ferme, parce que je ne trouve pas la bonne pression pour flatter mes freins et le fait que je suis nerveux, donc un peu tendu, alors vous avez le cocktail idéal pour que votre bicycle veuille prendre tout bord tout côté!! Cela vous donne des sueurs froides! Mon vélo m’a donc fait peur à une couple de reprises lors de cette première journée assez pour en avoir rêvé toute la nuit suivante! Je comparerais cela à l’achat d’une nouvelle paire de skis alpins sur lesquels on se lance comme sur nos anciens. Être debout sur une paire de planches à haute vitesse n’est pas très différent d’avoir une bike de carbone ultra-léger entre les jambes dans les mêmes circonstances. Deux sports où on ne fait qu’un avec son équipement. Au premier virage qu’on appuie avec force, on est propulsé vers l’extérieur avec tant de rapidité qu’on est immédiatement déséquilibré et pris par surprise. Il a donc fallu que je me calme la journée suivante, que je revienne à la base; c’est-à-dire d’être à l’écoute des réactions de mon vélo dans toutes les situations qui se présentent.
Montée au bas de la montagne de Ste-Victoire (Aix-en-Provence)
Or, après quelques jours, j’ai dû mettre en application minutieusement la principale recommandation que je prodigue souvent à mes élèves; rester calme, être détendu du haut du corps, bien absorber les secousses et vibrations avec les bras, faire surtout confiance à son vélo et le laisser aller….tant et aussi longtemps que notre position est bonne pour l’accompagner :-)

Entrée et sortie dans les virages

Quand j’ai eu fini de comprendre les subtilités de mon vélo, ses réactions à mon pilotage et surtout, que je m’y suis familiarisé, bien important, alors là j’ai eu du fun, BEAUCOUP DE FUN!

Je me suis longuement posé la question. Est-ce que je leur parle de ses qualités en montée ou bien de ses qualités en entrée et sortie de virage?

Compte tenu du terrain où nous étions et malgré le fait que c’est un vélo fait pour l’ascension, c’est en entrée et sortie de virage dans les cols que le sourire m’a étiré jusqu’aux oreilles. C’est comme rentrer et sortir des virages en voiture avec une suspension un peu molle versus une autre plus sport avec des 16 pcs de pneumatique. Bon j’exagère un peu. Je l’ai dit, mon Madone 6.2 m’avait procuré de très belles sensations, mais quand je rentrais un peu trop vite dans un virage et comme vous savez, une fois entré on lâche tout, bien il pouvait fléchir au changement de direction que je pouvais lui imposer (légère correction de la ligne de virage). En pareilles circonstances, on va élargir notre ligne de courbe pour se donner une marge de manœuvre par crainte de glisser, de chuter. Mais là quelle surprise! Après m’être habitué à mes freins et que je me suis retrouvé dans la même situation et que j’ai dû ramener le vélo vers l’intérieur pour corriger ma ligne, VLAN! Pas de fascillement, stable, et instantanément, c’est par là tu veux aller mon homme et bien voilà! À l’exception d’une seule fois et là c’était une erreur flagrante de pilotage de ma part, je n’ai pas perdu le contrôle de mon vélo dans aucun virage, et Dieu sait combien j’en ai fait des virages dangereux en 2 semaines, vous savez genre devoir traverser la ligne double vers l’extérieur dans un virage à droite!! Et bien aucun! Je rentrais là-dedans le genou sorti, la bécane bien fléchie, je regardais au loin comme il se doit ma ligne de sortie et c’est par là que cela allait. On s’entend. On ne fait pas ce genre de prouesses si on n’a pas confiance en son vélo et si on n’est pas calme et souple des épaules et des bras dessus. SVP, ne vous aventurez pas là si vous ne vous sentez pas près. Faites-le avec un cycliste très expérimenté comme je le fais lors de mes sorties d’entrainement. J’y ai tellement pris plaisir que je me suis mis à battre tous mes records de descente sur Strava. Alors que dans ma catégorie d’âge je rivalisais en 35, 40e position en ascension sur 150 cyclistes de mon âge, ce qui n’est pas mal pour un Québécois rivalisant au printemps contre les Européens, je faisais les tops 10 dans la majorité de tous les cols en descente. 150 lb le gars en plus! Vous y pensez?

Donc, on s’entend que sur la spontanéité et la précision de la conduite, mon vélo me procure une aisance que j’apprécie au plus haut point.


Danseuse montée et relances


Il est bien certain que j’en suis également très satisfait en montées et en relances, mais comme la vitesse est moindre sur ce terrain, l’adrénaline est donc plus basse. Le fait d’avoir choisi de rouler sur un 56 cm plutôt qu’un 58, je suis à cheval un peu sur les deux grandeurs, j’ai voulu revenir à mes vieilles amours sur un vélo plus compact, cela a une influence positive sur toutes les aspects. Je dois donc dire que bien regroupé sur mon vélo, à la tire avec mes deux mains sur la barre horizontale du guidon ou à l’arraché sur les cocottes, j’ai tout de suite ressenti l’effet d’entrainement de ma poussée dans le pédalier et la direction avant de mon bike. Encore là, le vélo ne bronche pas, ne fléchit pas et si je ralenti, je suis le seul en cause. Ce sont mes jambes et bras qui me lâchent! Mais c’est définitivement en danseuse, en relance sous une accélération en sortie de virage en épingle ou au sommet des butes, que je me suis encore aperçu de l’aisance que mon Émonda me procure. À la fin de ma 2e semaine aux Stages, en cie de ma gang de Français et de Belges, où nous étions tous en plus grande forme, les gars me disaient « Alors putain Bob, le mec en avait en dessous de la pédale aujourd’hui! » Mais quel plaisir et sensation avais-je lorsque je pouvais commander une montée et que je me levais à l’intérieur des virages en danseuse avec puissance pour me rassoir rapidement à la sortie pour reprendre mon rythme dans le coup de pédale! Aucune perte d'énergie! Sentir les gars souffrir, voire les distancer quelque peu, récupérer pour les laisser remonter, et leur ajouter une dent pour les écoeurer, est une autre jouissance que j’ai bien aimé retrouver!!

Je pourrais bien vous parler de l’amélioration du Groupo Ultégra, des roues RLX de Bontrager et quoi d’autres encore au niveau des autres équipements. Non, je voulais juste vous faire une présentation de mon nouveau jouet d’une façon compréhensible, soit les améliorations qu'il m'a procurés par son comportement sur la route :-)


Bonne fin de journée


Coach BOB la gazelle!
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samedi 4 juin 2016

Sorties de perfectionnement avec Bob Coach la Gazelle

Bonjour tout le monde,

Je prenais un certain risque vous savez, lorsque j’ai mis sur pied ces sorties soi-disant de « perfectionnement en vélo de route » avec moi, surtout que je demande un petit déboursé pour pouvoir y participer. Si vous prenez connaissance à nouveau de mon programme,  je crois que ce n’est pas cher sans vouloir me vanter. Après tout,  je livre tous mes petits secrets et je me fais un plaisir de répondre à toutes les questions qu’on me pose. Les gens me trouvent ouvert et ne se gênent pas pour savoir ce que je pense d’eux en telle ou telle circonstance.  J’adore quand les gens font preuve d’humilité qu’ils sont conscients de pouvoir encore s’améliorer et ne s’en cachent pas…Ce ne sont pas des Jo connaissant comme on dit. Et bien honnêtement et bien malheureusement aussi, trop de monde croit tout savoir, qu’ils n’ont plus rien à apprendre. Et pourtant, le vélo est tellement technique!! On n’est pas devenu un bon cycliste, parce qu’on a fait une couple de Boucles GDPL ou parce qu’on fait partie d’un club depuis une couple d’années et qu’on est rendu capable de rouler avec des bons cyclistes du club.

Sylvie Milman et Lyne Bessette
Quand j’explique à mon groupe lors d’une pause qu’est-ce qu’une relance à vélo en haut d’une côte et comment on gère cela, selon le terrain qu’on affronte, et que Sylvie Milman que vous connaissez tous, me dit que Lyne Bessette leur ont confié le même truc ou proposé la même approche lors du défi tête première, bien je dois avouer que cela me fait un ptit velours. Lyne Bessette a tout de même dominé le cyclisme féminin au Canada pendant plusieurs années tout de même. En passant Geneviève Jeanson a été dépossédé de ses titres, alors tous les honneurs et notre respect reviennent à Lyne maintenant. Je lui lève mon chapeau d’ailleurs, parce qu’elle n’est pas obligée de donner des conseils à tout le monde lorsqu’elle est sollicitée pour appuyer une cause. Si elle le fait, c’est parce qu’elle nous aime, elle aime le vélo et elle souhaite que les gens aiment leur sport tout autant qu’elle. C’est d’ailleurs un peu pour cela que j’ai décidé de le faire.

Groupe # 1 du 20 mai dernier
Voyez-vous, je viens de terminer ma 3e sortie et je suis vraiment surpris de l’accueil que les gens m’ont fait et des remerciements qu’ils me font après nos sorties sans vouloir être prétentieux encore. J’ai toujours cru qu’on ne devient pas bon cycliste en le temps de le dire. Je me souviens trop du travail que j’ai dû faire à l’époque, des heures et des heures d’entrainement auxquelles j’ai dû m’astreindre pour être capable de rouler la tête haute chez les Masters de mon époque. Encore aujourd’hui, à mon âge, je sais que ce sont tous ces petits détails qui sont innés en moi maintenant, qui feront la différence dans des sorties que je peux faire avec des gars et filles plus costauds que moi. Des fois, je les regarde et je me dis, mais s’ils savaient? Oui, oui s’ils savaient les erreurs qu’ils font, mon Dieu qu’ils seraient encore meilleurs! 

Groupe # 2 du 3 juin
Alors voyez-vous, depuis deux ou trois semaines, quelques bons cyclistes ont bien voulu venir et Bon Dieu que je suis heureux lorsque je vois l’éclat dans leurs yeux me dire « Hey bob, mais ça marche, je le vois là, comment se fait-il que je n’avais pas compris cela encore »

Enfin, je pourrais vous entretenir encore longtemps sur la question, vous n’aurez qu’à venir, être malade un vendredi, être pris d’indigestion, parce que vous venez à une sortie de perfectionnement de coach Bob la Gazelle lolll

Mon groupe d'aujourd'hui # 3 (manque un gars)
Je vous souhaite tous une belle fin de journée. La vie est belle


Coach BOB la gazelle!
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