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vendredi 16 décembre 2016

Cuba et la plage ou l'Europe et les montagnes

Deux façons de voir son début de saison. Choisir Cuba, ses plages et ses touts inclus abordables ou encore aller en Europe, dans le sud de la France, en Italie ou en Espagne comme je ferai le printemps prochain en optant pour la montagne au travers des villages et paysages typiques des grandes courses européennes.
Village typique en montagnes
Avouez que juste en parler de même, cela donne le goût n’est-ce pas? Certains diront « ah oui Robert, mais l’Europe ce n’est pas le même prix ». Oui en quelque sorte, mais quant à cela et il y a moyen de faire un tel voyage de façon tout aussi abordable par soi-même. Pas besoin de passer par Vélo Québec et certaines grandes agences de voyages, parce qu’il y en a des plus petites qui organisent des forfaits pas mal intéressants aussi je dois dire. Mais bien honnêtement, lorsque j’entends dire que les forfaits touts inclus à Cuba virent disons autour de 1 500 $ à un peu plus pour une semaine et parfois pas beaucoup plus pour 2 semaines, bien je n’ai pas de regret de débourser autour de 2 500 $ pour mon tout inclus à moi; avion transport des vélos, appartement, épiceries, lunch de ride et tous les à côté de la vie à l’européenne comme nous ferons en petit groupe restreint à Gérone, capitale de la Catalogne du Nord.  Comme je le disais tout récemment sur Facebook, Gérone est une ville qui a été plus souvent qu'autrement les quartiers généraux de plusieurs équipes professionnelles pour les débuts de saison. D'ailleurs la ville se vante d'être une ville d'accueil pour les sportifs. Voyez par vous-même. :-)

Voici d’ailleurs quelques photos de notre appart réservé dans le quartier Sud de la Rambla sur le bord de la rivière Onyar qui traverse la ville ancienne.



Nous avons opté cette année pour un mode de vie à l'Européenne. Nos retours de ride se termineront en milieu de journée dans les petits bistros de notre quartier où il fera bon vivre et où Bo Coach la Gazelle laissera ses traces!! Ce n’est certes pas un tout inclus, mais je suis certain que vous en voyez comme moi tous les avantages.

Pause Café
En ce qui concerne les parcours, bien là je dois dire que c’est une autre paire de manches. Pas question de rouler sur le plat le vent de la mer dans le Pif à 30 degrés C. C’est là que çà vaut le prix!

Voici d’ailleurs un petit texte que j’ai écrit à quelques amis de voyage pour leur mettre l’eau à la bouche. Tous mes parcours sont ici sur ces liens, pour vous dire que n’importe qui peut les récupérer s’il désire voyager dans ce coin un de ces 4 :-)

« Bonjour, mes chers amis,

Vous savez les voyages avec BOB coach la Gazelle sont un gage de qualité dans les parcours. Ordinairement, je fais des recherches pour vous offrir de la variété. Des parcours roulants, bien, disons plus faciles, intercalés de défis, c'est à dire par des parcours qui nécessitent plus d'effort et de dénivelé pour les faire.

Louis, Line et Denis ont connu mes choix pour la Provence l’an dernier avec ce que cette région avait à offrir. Et bien cette année, vous aurez droit à un relief qui ressemblera à la Provence, mais avec l'architecture typiquement espagnole. Des circuits qui vous feront découvrir des petits villages bourrés d'histoire juchés sur des sommets ou dans des creux de vallées luxuriantes. Les villages espagnols sont beaucoup plus wow quant à moi!!

Ce programme que je vous propose n'est que provisoire. Il pourra être changé dès les premiers jours ou bien avant si j'y vois des avantages de le retourner autrement. J'ai un dîner avec Alain Levasseur avant Noël, qui pourra me commenter ce premier projet et me suggérer au besoin des nouveaux parcours qu'il aurait fait et qui n'y sont pas.

La première semaine est meublée de plus petits parcours, mais encore tout peut changer si l'excitation et la forme sont au rendez-vous. Mais je sais par expérience qu'il vaut mieux débuter lentement avant d'entreprendre les longues montées qui viendront vous puiser de l'énergie. N'oubliez pas de regarder les dénivelés et vous comprendrez que 70 kilos avec 850M sont beaucoup plus difficiles que ce que vous avez l'habitude de faire au Québec. Alors on se calme ok là !

Vous y verrez 2 sorties au Nord de Banyoles dans les plaines et coteaux au Nord de Gérone. Soit qu'on monte sur Esponella pour revenir sur Banyoles et rentrer au bercail ou couper dans la plaine pour se rendre directement à Banyoles et monter le Col de Rocacorba . Une montée de plus de 12 kilos avec des segments à 12 et 14 degrés à 900M d’altitude, qui transformera une randonnée mollo de 70 kilos de 800M en une de plus de 1 400M!!! Il sera important de la faire dans le bon moment et cette pour cette raison qu'elle est cédulée le dimanche suivant de notre arrivée après une sortie de 132 kilos sur la Costa Brava; un circuit que Line et moi avons fait à de nombreuses reprises. 

Nous descendrons sur le bord de la côte et ferons le littorale sur la Costa Brava avec des up & down qui vous couperont le souffle. Nous devrons arrêter à plusieurs reprises pour prendre des photos de paysages qui sont encore gravées dans nos mémoires. C'est là que vous comprendrez pourquoi nous y sommes allés 2 fois déjà dans ce coin-là!


Mais revenons vers le Nord où nous sommes au jour 2 où nous nous dirigerons vers l'Ouest vers le massif des Guilleries qui nous attendra pour la difficulté de la journée; une belle montée douce de 8 kilos avant de redescendre vers le village D'Osor et se diriger vers Angles, la fin de la loupe :-)
Angles
Ossor









Au jour 3, nous irons pour une première fois humer les odorats de bord de mer en allant à Sant Marti D'Empuries. Non sans avoir parcouru une première longue distance sur 107 kilos mais sur 800 quelques M. Quand même, faut s'épargner les pattes un peu quoique qu'une bonne bosse nous attends à Foix à sur notre retour en sortant de la plaine.

Planes D'Hostoles
Au jour 4 une incursion en terre inconnue vers Les Planes D'Hostoles. Un départ à 70M d'altitude sur une montée de 30 kilos qui nous mènera en pleine montagne sur une montée interminable vers les Planes en traversant le magnifique village de Sant Joan à plus de 400M. Une descente rapide jusqu'à Bonmatie avant de remonter un dernier 6 kilos avant de redescendre vers Gérone. Fiou! Enfin arrivés!



Jour 5; le calvaire avant de vous donner congé pour le 6e jour ou pour une sortie de récup pour les irréductibles. 3 cols au programme, 3 cols que Line et moi connaissons, mais en sens inverse pour le premier. 

Vue du haut du col








Vous quitterez Gérone pour  traverser le Col de la Cruz, l'un des plus populaires du coin qui vous aiguisera par ses descentes rapides et vertigineuses sur 10 kilos!! Vous aurez besoin de la plaine avant d'entreprendre le Col de la Ganga qui vous fera redescendre vers Calonge. 


Certains prieront sans doute pour vouloir retourner à la maison, mais sans avoir à retraverser les montagnes vers le col de Romania qui nous mènera dans les Plaines pour remonter vers Gérone. Heureusement, nous devrions avoir le vent dans le dos pour les derniers 30 kilos:-) ça va faire mal!

Le lundi suivant (jour 9) après avoir fait la Costa Brava (vue plus tôt), nous nous dirigerons vers l'un des plus beaux cols que Line et moi avons faits à 2 reprises. La montée de Sant Hillari. WOWWWWW. Nous retournons vers Osor pour gravir le Massif des Guilleries dans l'autre sens. Une montée graduelle et douce de 25 kilos. Je vous le dis. Vous en pisserez dans vos culottes quand nous casserons la croûte à Sant Hilari!!

Approche sur le col

Sant Hilari











Jour 10; une petite facile dans un secteur que nous sommes déjà un peu passé qui rejoindra à nouveau El plan de San Joan. 60 kilos et 800 M. Qui sait peut-être prendrai-je congé Lol?

Jour 11; une escapade épique! Repartir vers le Nord vers Banyoles et suivre les montagnes pour des montées par paliers, qui nous feront gravir de 150 M à 635 M sur les sommets des zones volcaniques de Garrotxa pour aller rejoindre le village de Olot!! Vous aurez l'occasion de rouler sur des hauts sommets durant 40 kilos sur des paysages à couper le souffle avant de redescendre vers Gérone. Attention ce circuit est le préféré des pros du coin.
Secteur des zones volcaniques
Jour 12 et 13 Enfin, je vous fais retourner vers la mer en transition vers Escala avant d'aller remonter vers le Nord au-delà de Banyoles vers le Col de San Marti de Sesseres sur 11 kilos. Cette dernière montée en cul-de-sac devrait vous faire regretter de m'avoir connu. VOILÀ!
Sommet du col de San Marti de Sesseres
Entre-temps vous pouvez faire des petites recherches sur Google des coins ou nous passerons question de vous imprégner d'un peu d'histoires"

Fin du message à mes ptits copains et copines

Puis auriez-vous le goût de payer une couple de 100 piastres pour ce petit trip? Poser la question c'est aussi y répondre.

Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!
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mardi 29 novembre 2016

Bilan de fin de saison

Bonjour tout le monde,


Avec l’arrivée de la neige et du froid, quoique plusieurs d’entre vous l’ont sans doute déjà fait, c’est l’heure de remiser définitivement son vélo d’été et de faire son bilan de saison. S’il est bon de se fixer des objectifs en début et tout au long d’une saison, c’est souvent le bilan qu’on en fait à la toute fin, qui nous permet de savoir comment on doit préparer ou démarrer la prochaine.

Pour ce faire, il faut se souvenir des buts qu’on s’était fixés. C’est certain que si vous faisiez partie d’un club élite, c’est votre coach qui vous a imposé cet exercice de réflexion à partir d’engagements pris ensemble. Mais pour nous tous, amoureux du vélo de route et d’entrainement, il n’est pas nécessaire d’avoir toute cette rigueur, quoique encore là, j’ai des vieux amis(e) de la vieille qui le font encore. Ils tiennent un livre de bord. Ils y notent leurs entraînements, sortis, quelques repères d’intensités mesurables et vont se fixer des objectifs au fur et à mesure que la saison avance. C’est du sérieux leur affaire.

Il y a moyen de faire cela plus simple quand même. Il s’agit de se rappeler dans quel état d’esprit on a entamé la saison au printemps dernier et ce à quoi on aspirait à devenir comme cycliste :

Se familiariser et faire des gains avec une nouvelle monture, de nouvelles roues, etc.;
Éviter les blessures, mieux se préparer, ne pas sauter les étapes, que vous seuls connaissez;
Être capable de rouler avec Pierre, Ginette, Jean, Jacques;
Faire des sorties de telle ou telle distance avec plus de facilité; y revenir plus frais et dispo;
Savoir quand et comment prendre des pauses, savoir se reposer;
Atteindre tel millage;
Rouler à une vitesse moyenne plus élevée;
Travailler sur certaines techniques comme les montées, les descentes, la danseuse etc.
Vaincre ses peurs en peloton, ou simplement s’améliorer à rouler en groupe, et bien d’autres affaires…

Je pourrais vous énumérer d’autres objectifs, mais ce n’est pas le but tout à fait. L’idée est de garder à son esprit d’où on part en début de saison et où on veut aller; 2, 3 ou 4 grands objectifs à se rappeler suffisent pour faire son bilan de fin de saison et pour s’en fixer de nouveaux, se fixer des buts! Çà met du piquant dans notre vie d’athlète 

Si vous êtes aussi maniaque que moi, vous avez déjà fait cet exercice mental d’introspection de sorte que vous avez déjà pris certains moyens pour les atteindre; vous vous êtes inscrits à des groupes de spinning; vous vous êtes abonnés à un nouveau Gym; vous vous êtes procuré une base d’entrainement à domicile. 

Somme toute, intuitivement ou sur les conseils d’amis en qui vous avez confiance, vous vous êtes bâtis comme un programme d’entrainement en vue de la prochaine saison. Si ce n’est pas le cas, prévoir votre préparation en fonction de vos faiblesses observées afin de pouvoir y remédier…partiellement ou totalement. Soyez réaliste tout de même. On ne devient pas Peter Sagan du jour au lendemain.

La solution est-elle dans;
L’augmentation ou la diminution de vos visites au Gym par semaine?
Miser sur la qualité de vos entraînements plutôt que sur la fréquence de celles-ci?
Variation et alternance de vos séances d’exercices; cardio, musculaire, intervalles, durée, etc.?
Diversifier ses activités en pratiquant d’autres sports qui pourraient vous être bénéfiques; ski de fond, patins, raquettes, course à pied, etc.?
Travailler votre condition physique plus spécifiquement; dos, jambes, bras, cardio, etc.?
Mieux manger, gérer mieux sa vie, ses occupations professionnelles ou familiales?
Se prendre un entraîneur personnel?
Et quoi d’autre encore ? Pleins de choses. Pleins d’articles circulent sur le web sur ce sujet et à l’intérieur de chacun, il y une lumière qui s’allume parfois dans notre tête et on se dit « tiens tiens »/$%! »/$ »

À vous de décider mes chers amis. Je vous suggère fortement de faire cette réflexion. Moi, elle est faite et mon travail est déjà commencé.

Vous? Qu’en est-il? Eh! Ne vous comptez pas de peurs. Allez, faites-le!

Je vous souhaite un bel hiver et de bons entraînements.

À bientôt


Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!

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samedi 15 octobre 2016

Donner le show ou assister au show!

J’étais sur mon retour de ma ride aujourd'hui. Un petit 60 kilos sur terrain vallonneux. Un beau samedi d’octobre à 12 degrés C. La saison des gros efforts est comme terminée. Les sorties de club? Bof, non merci pour moi. À ce temps-ci de l’année, je préfère rouler avec des amis(e) proches ou seul. Habillé multicouches, en long, avec mon passe-montagne léger, je n’ai comme plus le goût de m’époumoner pour m’accrocher à personne.

Je venais de lâcher un rang pour embarquer sur le boul. Fossambault, une petite nationale qui revient sur Québec presque directement à la hauteur de chez moi. Je déborde de bonheur. Je roule au train à 75 %. C’est le régime que j’aime bien rouler seul. De toute façon, tard à l’automne de la sorte, habillé chaudement, on dirait que tout est difficile. Je ne sais pas si c’est le froid, le fond de l’air, toujours est-il que tu sembles donner un bon effort sur un segment de route que tu fais des centaines de fois et tu regardes ton odomètre pour t’apercevoir que tu ne roules qu’à 30-32 alors qu’en temps normal tu vogues ordinairement ici à 34-36 facilement. Vous n’avez pas cette impression vous autres? En tout K!

Enfin, je suis sur ce boulevard direction sud et il y a plein de rangs empruntés par les cyclistes qui débouchent sur cette nationale. Ils arrivent du comté de Portneuf plus à l’Ouest ou bien des campagnes du Nord de la ville. À 300 m devant moi, il en sort un et il m’aperçoit lorsqu’il doit regarder sur sa droite pour surveiller le trafic qui vient. Plutôt que de prendre son temps comme un gros « Buck » qui veut montrer la majestuosité de son panache à sa femelle, me laisser remonter vers lui question de voir si je ne pourrais pas être un coéquipier pour quelques kilos, monsieur prend la poudre d’escampette. C’est sérieux son affaire! À voir le rythme de son coup de pédale, son dos bien penché par en avant, c’est clair qu’il n’est pas parti à 75 % lui là!! Kossé que je fais me suis-je dit? Bof, écoute Bob, pousse un peu. Augmente la cadence, puis tu verras. Qui sait? C’est peut-être juste un pétard mouillé ce mec-là après tout! Un gros pétard par exemple, bien je veux dire costaud.  Pas bedonnant pantoute, mais costaud. Je n’ai pu le voir comme il faut quand il est sorti du rang, mais de loin, mon œil aiguisé me disait qu’il était d’une silhouette pas mal plus costaude que moi et surtout, plus jeune que moi aussi. Toutes les conditions gagnantes pour que je ne le rattrape jamais. Même s’il me distance quelque peu, que j’augmente le rythme jusqu’au max que je peux donner, je sens que je n’y parviens pas. Bon, qu’est-ce que je fais? Je ne me viderai tout de même pas comme cela pour rien. Bon! Je vais me laisser une dernière chance. Il y a à l’avant à 2 kilos la montée de la rivière aux pommes, une petite bosse de 1 kilo, 5 degrés d’inclinaison qu’il faut bien gérer si on veut la terminer avec force. Plus abrupte sur le bas, son long faux plat sur le haut peut devenir interminable si on en a trop gaspillé en bas. S’il me largue là, bien chapeau mon homme, tu m’auras bien eu, petit connard! Je l’ai toujours en vue. Je suis revenu sur lui un peu. 250 m peut-être? Est-ce que je vais payer cher cet effort pour me rapprocher de lui? On verra »/$%. Je le vois vraiment attaquer la côte. Son gestuel ne ment pas. Les épaules saccadées, le coup de pédale presque désespéré. C’est certain qu’il ne veut pas me voir lui! Je décide de monter à mon rythme. Bien accoté aussi, mais sachant qu’il faut qu’il m’en reste en haut pour relancer le faux plat sur la grosse plate. Je réduis la distance de moitié finalement et lorsque je reprends de la vitesse, l’espoir renait en moi. Ehhhh, mon BOB ne lâche pas! Qui sait si dans le faux plat descendant l’autre bord, il ne décidera pas de relâcher la pédale? Toi? Tu te sens bien non? Top shape mon Bob! Let’s Go alors! Çà passe ou ça casse.

HEIN! Mais qu’est-ce qu’il fait? Bien cimonac, il se range en haut dans une espèce de dead end, met le pied à terre, boit, fait comme si de rien n’était…Comprends-tu que je ne le regarde pas plus qu’il ne faut, je maintiens mon rythme et même davantage pour lui montrer qu’il a drôlement bien fait d’arrêter parce que j’allais le chercher moé là!!! Chuis passé devant lui comme un coup de vent! Dans mon livre à moi, il a eu la chienne le jeune! Trop orgueilleux. Plutôt que de poursuivre sa fuite, faire ce qu’il avait voulu faire, ce gars-là a préféré se sortir lui-même pour ne pas vivre un échec! Bien oui! Il n’y a pas d’autres raisons. Finalement, je me retourne après l’avoir dépassé pour savoir quel rythme adopté moi-même, je venais de vider la tank pas mal, qu’il rembarque sur sa bécane pour me suivre. Bien joualvair! Je continue donc à rouler bien accoté, question de lui montrer que si je suis remonté sur lui, c’est parce que je ne suis pas un manchot et qu’à ce rythme, ce petit jeu peut durer longtemps. Je suis surpris de ne pas l’entendre en arrière de moi ou qu’il se soit décidé de ma passer. D’un léger coup d’œil arrière, je le vois à 10 m en arrière, mais je ne peux pas me prononcer sur sa vitesse. Je me méfie alors. Au moment que nous entamions le dernier long faux plat avant de descendre  vers Québec, le kid me dépasse rapidement. Il est assis. Il me dépasse à une vitesse égale. Il avait bien pris son rythme. À une vitesse qu’il savait sans doute trop élevée pour que je m’accroche. À un rythme que parfois des amis me font et puis après ils me disent. « Ah je prenais le relais voyons Robert !!» Va chier calvaire! Tu n’apprendras pas à la gazelle à faire des grimaces mon colon!

Toc Toc! En un temps de le dire, cette décision s’est prise instantanément dans ma tête. Il n’avait pas pris 5m en avant de moi, que je rajoutais deux dents sur un coup de rein en danseuse pour me recoller à lui. Cela n’a pas été facile. Pas question de me rassoir tant et aussi longtemps que je n’y suis pas parvenu. Pas grave si je m’effoire et que ne peux pas. Ce ne sera pas la première fois que je me ferai avoir sur une attaque sournoise. Je suis capable d’en prendre des défaites de la sorte. Je réussis toujours à trouver du positif dans toutes mes expériences. C’est pour cela qu’à chaque fois je m’essaye lol!! Je finis par lui arriver dans le cul espérant que je pourrai récupérer un peu! Il sent ma présence. Comme un cheval checkant de côté il m’aperçoit! Il accélère. Il met toute la gomme dans ce fameux faux plat! Non, mais croit-il qu’il va m’avoir parti comme c’est là!!?? La chaîne en bas, j’ai les jambes qui brûlent. Fuck il ne m’aura pas. Je vois qu’il faiblit. Super alors! Je sens mon rythme cardiaque et ma respiration reprendre du mieux avant qu’on arrive sur la longue descente. Pas question de prendre le relais pour qu’il me refasse la même passe. Il se rabaisse sur son vélo comme Froome le tabarouette et à la grosseur qu’il a, il prend nettement plus de vitesse que moi. Je dois pédaler, Sa draft ne me suffit pas! 50/12,  je suis au maximum de mon développement. Je tourne les manivelles à 115 et je finis par me recoller à lui en bas le temps qu’il doive gérer une bretelle d’autoroute…qu’est-ce que je fais? Je le passe ou pas? Nonnnnnn. Écoute, c’est lui qui est le plus jeune, le plus costaud, qui a constamment voulu te décrocher après tout! Qu’il mange de la mard…Allez mon homme. As-tu encore du jus? Envoye! Montre-moi cela! HEIN! Quoi encore, avant d’entreprendre le dernier bout le fun sur cette nationale pour rentrer en ville, mon kid me fait signe qu’il tourna à droite. Eh! Une entrée d’une cabane à sucre. Ce n’est même pas une route! Mon gars qui me refait la même passe que tout à l’heure. En virant, il me regarde tout sourire,  je le regarde aussi, mais contrairement à d’habitude où on dit ordinairement « eh ! Merci! ou what ever d’autre, je garde un visage sans émotion,  je ne le salue même pas et je continue sur le rythme qu’il m’imposait juste pour lui démontrer qu’il avait drôlement bien fait de s’arrêter, parce qu’il aurait été obligé de diminuer, de me parler et force est d’admettre qu’il n’était pas préparé à cela. Pas fort son affaire!!

Je suis rentré à la maison sur le rythme que j’avais avant de le rencontrer et je me suis pris une bonne bière à sa santé chez moi.

Après toutes ces années à vélo, j’ai rencontré toutes sortes de cyclistes sur les routes. Je ne vous les énumérerai pas toutes, parce qu’il y a plusieurs sous-catégories dans tous les styles que je pourrais vous décrire, mais je dirais qu’on pourrait tous les classés dans deux grands ensembles; il y a ceux qui donnent le show et il y a ceux assistent aux shows. Normalement, et la plupart du temps, les bons shows mans finissent par gagner beaucoup de courses et de défis. Normal. Ils sont forts, ils sont confiants, ils ont du caractère et ils sont capables de rebondir. Parfois, ceux qui assistent aux shows, la catégorie dont je fais plus souvent partie, peuvent surprendre s’ils sont intelligents et s’ils sortent dans le bon moment. Aujourd’hui, j’ai rencontré quelqu’un qui aime donner un show ou à tout le moins, qui a tenté de le faire, mais malheureusement, il n’a pas donné un bon show! Pendant que je vous écris, j’ose espérer qu’il fait un examen de conscience.

P.S. Ces petites histoires de l'auteur peuvent sembler très prétentieuses de sa part, mais elles ne sont rédigés que dans l'optique de distraire le lecteur, quoiqu'elles sont empreintes des réalités du cyclisme compétitif sur route. On y retrouve toujours une sorte de leçon ou des conseils qui peuvent servir à celui ou celle qui détecte le message.

Coach BOB la gazelle!
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samedi 8 octobre 2016

Un automne enflammé...Je suis en feu

Hier vendredi, je suis ressorti avec mes meilleurs amis de vélo. Nous ne pouvions pas manquer cette magnifique journée d’automne ensoleillée. À l’aube de l’hiver, en fin de saison, alors que la forme est encore excellente, la saison d’automne est là pour nous rappeler combien nous sommes privilégiés de pouvoir rouler sur nos parcours préférés tout enflammés de couleurs! C’est une sensation de liberté difficilement explicable. Je me suis déjà risqué d’y mettre des mots pour la décrire et j’avoue n’y être jamais parvenu. C’est un secret qui m’habite, qui me rend heureux, qui vous habite également j’en suis sûr et que nous partageons tous.

Cela fait maintenant plus de 30 ans que je sillonne les 4 horizons de ma région à vélo. À faire entre 6, 8 à 10 000 kilos par saison, cela fait beaucoup beaucoup d’heures et de distance à partager avec les automobilistes. Au cours de toutes ces années, plus souvent qu’autrement, lorsque j’accroche mon vélo au plafond du sous-sol,  j’ai un sourire en coin, je suis serein, je suis comme au levé le matin à la fin d’un beau rêve. L’éveil à une autre réalité se fait en douceur et il est facile de passer à autre chose.

Cette année par contre, pour être bien honnête, je suis inquiet et préoccupé par mon sport, pour ce qu’il est devenu, autant par ses adeptes que par ceux avec qui on doit partager la route. À vrai dire, cela fait quelques années que je suis habité par ces bouleversements intérieurs et je sais que je ne suis pas le seul à les ressentir.

Il y a 30 ans lorsque nous partions au printemps en sortie de club dans le Parc des Laurentides vers l’étape, avec qu’une tuque sur la tête, sans accotement avec les remorques de pitounes, nous nous faisions klaxonner au loin pour annoncer sa venue et souvent les gens nous faisaient des bye bye. Nous étions des marginaux. Les gens nous trouvaient sans doute très téméraires, voire cinglés, mais en y pensant, j’ai comme l’impression qu’ils étaient plus conscients que les conducteurs d’aujourd’hui de notre vulnérabilité, des risques que nous prenions. Oui parfois, nous rencontrions des automobilistes négligents qui passaient trop près de nous, mais ma foi, pas plus souvent qu’aujourd’hui

Oui, il est vrai. Le cyclisme s’est développé à une vitesse fulgurante, surtout depuis les 10 dernières années. Seulement hier, on se serait cru comme lors d’un beau dimanche de juin en début de saison. Autant je ne croisais que les mêmes cyclistes autrefois sur les grands chemins, qu’aujourd’hui je me demande parfois d’où sort tout ce beau monde. C’est rendu maladif.

Cet envahissement soudain des cyclistes sur les grands chemins, l’inexpérience de certains, et des fois je me dis, de plusieurs d’entre eux faut l’admettre, jumelés à l’augmentation de la circulation automobile, aux textage au volant, exacerbée par les radios poubelles qui, ne comprenant aucunement notre réalité (re. Code de la sécurité routière) et les conséquences de leurs propos en encourageant les automobilistes à nous crier après, font en sorte que cela a créé un climat malsain et c’est nous, cyclistes, qui en payons le prix.

Quel prix les automobilistes pourraient-ils demander? Bien au prix d’en perdre sa vie! Eh oui, de mourir. Rappelons-nous cette équipe de triathloniens en Montérégie qui fut ramassée par un travailleur soi-disant endormi au volant. Je dis soi-disant, parce que le fléau du cellulaire au volant ne fait pas qu’inquiéter le cycliste vulnérable, je n’arrête pas de dire à mon monde d’être disciplinés et de demeurer à la file indienne tant j’ai la chienne maintenant, mais aussi les automobilistes qui, de façon inattendue, se font rentrer « dans le cul » comme on dit ou les voient changer de voie vers eux à la dernière minute pour un face à face. Ce n’est plus une préoccupation de seulement les cyclistes cette affaire-là!

Mon beau vendredi ensoleillé de tantôt et cette belle fin de saison que je m’apprête à finir viennent d’être assombris par le drame d’horreur que mon ami Fred Perman a connu jeudi soir dernier sur le boulevard Gouin à Montréal. 

Voici l’extrait de son récit sur sa page Facebook

« Violente chute de vélo

Mercredi en fin de journée, 17h10, je me suis fait frapper sur boul. Gouin, à 1 km de chez nous, par une voiture venant de derrière moi.

Résultat de la course;
Commotion cérébrale avec perte de connaissance pendant 40 minutes approx.
Fracture de la cinquième vertèbre cervicale.
Fracture de la clavicule gauche.
Fracture de l'omoplate gauche.
Fracture du péroné gauche.
Multiple fracture au visage.

De loin, mon pire accident, place à ma récupération. Difficile de trouver sa place dans le lit avec les différentes douleurs. Enfin, je modifie mon style de vie et pense déjà à l'après. Je dois porter un collet pendant au moins 1 mois et demi et porter une chaussure spéciale pour supporter la fracture de la jambe. C'est sûr que je dois, il me semble récupérer de mon choc. Il semble d'après le rapport de l'hôpital que la voiture m'a frappé à grande vitesse, ou du moins une vitesse excessive par rapport à celle encourue normalement sur ce type de route.
Dur.....

On m'a recousu le visage avec 2 points de suture. Je n'ai rien vu venir. Aucun souvenir même d'avant l'impact.je me suis réveillé à l'hôpital totalement confus. J’ai été pris royalement par les services de l'hôpital Sacré-Cœur et je suis ressorti hier soir après avoir été évalué par 4 différents médecins. (Ophtalmo: yeux, Neuro, Chirurgien plastique et orthopédiste).









J'attends de voir le rapport de police pour connaitre exactement les circonstances de mon accident. Mon vélo est au poste de police et semble une perte totale, cadre coupé en deux.

Enfin, une nouvelle page s'ouvre pour moi aujourd'hui. Avancer pendant les prochaines semaines avec mes différents handicaps. Je vous tiens au courant. Je ne vous partage pas encore ma photo de mon visage. Ce n'est pas très beau à voir.... »


Croyez-vous le fun? Croyez-vous cela sécurisant? De penser que votre vie pourrait basculer comme la sienne, de même, subitement, à cause d’une imprudence, de la négligence d’un automobiliste? 

Oui je sais, vous avez raison les automobilistes de penser que plusieurs d’entre nous doivent être plus disciplinés. C’est indéniable et j’espère que ce petit texte en fera réfléchir quelques-uns. On se doit de respecter le code de la sécurité routière et rouler à la file indienne sur les boulevards et les nationales à tout le moins, on s’entend que 2 par 2 sur les petites routes de campagne, cela ne fait mourir personne, mais vous automobilistes, ne vous serait-ils pas possible d’être un peu plus indulgents et patients à notre égard? Attendre en lieu sûr, un bout droit pour nous dépasser en toute sécurité pour respecter la norme du mètre et demi, ne vous fera pas retarder énormément vous savez?


Et vous savez quoi? De plus en plus de cyclistes comme moi vous en seront reconnaissants et vous salueront de la main dans votre miroir. Vous ne croyez pas qu’il est plus valorisant d’avoir bien agi et d’en être reconnu que de nous appuyer le klaxon au fond pour nous faire peur tout en nous frôlant en vous disant « tiens toé mon ptit christ »?

Hein? Qu’en pensez-vous? Nous avons tous le privilège de rendre la vie plus agréable, plus le fun. Alors, SVP soyons plus sages, arrêtons cette petite gueguerre que nous entretenons et vivons dans un monde meilleur.

Partageons en adulte la route :-)

Coach BOB la gazelle!
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samedi 1 octobre 2016

S’ils savaient…ils se tasseraient

La semaine dernière, je suis allé faire le tour de l’Île d’Orléans pour la dernière fois de l’été. Denis Curodeau, un de mes grands amis, s’est fait un plaisir de nous inviter quelques gars pour une ride spaghetti. Il a tellement un beau terrain directement sur le bord du fleuve,  que c’est une invitation qui ne se refuse pas. Puis, sa blonde Carole s’assure qu’il ne nous manque pas de bière et de vin après notre sortie :-)

C’est le temps des pommes à l’île par contre à l’automne. Cela veut dire beaucoup de trafic, beaucoup de trafic. Au point que la file d’autos refoulent à l’entrée du pont jusqu’à la sortie de la Capitale sur le bord du fleuve! C’est comme on dit jammé bin raide. Tous les vergers sont ouverts à l’auto cueillette. Les stationnements des kiosques de fruit et légumes sont tous bondés. Les propriétaires engagent même des signaleurs avec des pancartes pour diriger les gens dans des champs transformés en stationnement. C’est la fête sur l’Île, il y a même des clowns sur le bord du chemin pour attirer les jeunes familles.

Bien que Denis nous ait suggéré de ne pas partir trop tard à cause justement du trafic des pommes, nous sommes tout de même partis vers 11h30. Il ne faisait pas très chaud ce matin-là, çà fait queeeeee on peut tuuuuuu Svp….ne pas s’énerver le poil des…

Tout cela pour vous dire que faire le tour de l’île à ce temps-ci de l’année c’est un tour d’équilibriste. Il y a longtemps, très longtemps que je n’avais pas fini une ride avec une tension dans le cou! Quand tu roules avec une couple de gars nettement plus fort que toi, tu dois t’attendre à caller moins 1 quelque fois, même si tu leur as demandé d’être indulgent à ton égard et de rouler un peu plus mollo pour toi. Toujours est-il, que je n’ai pas pris un relais de mémoire et à la vitesse qu’on roulait, avec ce trafic sur l’Île, cela m’a demandé une concentration telle, que je suis revenu avec un mal dans le cou. Accotement irrégulier, il y en a, y en a pas. Et quand il n’y en a pas, des longues crevasses creuses et vides ou encore remplis de pich sont à surveiller. Même si le meneur s’efforce de les signaler, on s’entend-tu que suivre une roue à 30 ou à 40 à l’heure avec un gars en arrière, alors que certains automobilistes te frôlent, çà tire du jus, ça prend de la concentration et la fatigue peut venir faire son œuvre sournoisement. Pas surprenant qu’il y ait des chutes en pareilles circonstances et pour beaucoup moins compliqué que cela aussi.  

C’est dans mon fauteuil du salon une fois revenu à la maison, que je me suis dit, si tous les automobilistes savaient jusqu’à quel point on n’est pas gros dans nos shorts, jusqu’à quel point il faut faire preuve d’agilité et de concentration pour ne pas sillonner ou changer de direction brusquement pour  ne pas les surprendre et ce, même à la vue d’un obstacle ou d’un trou à la dernière minute….mais s’ils savaient aussi comment ca peut faire mal et être dangereux pour notre vie de chuter en vélo, ouillllll qu’il ferait comme je fais lorsque je conduis. Je ne prends tout simplement pas de chance. J’ai trop peur que le cycliste se tasse à la dernière minute. C’est moi qui se tasse le plus pour le contourner.

Comment pourrait-on faire pour qu’ils comprennent que même si parfois on roule large, voire deux par deux, qu’on ne le fait pas pour se faire tuer et surtout pas pour les écoeurer. On a bin trop peur! On se sent bin trop vulnérable.

Enfin! Aujourd’hui j’ai coupé du bois de chauffage. Pour dire hein, Bob coach la Gazelle fait toutes sortes d’activités pour se garder en forme.

Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!
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jeudi 15 septembre 2016

Une nouvelle classique est née!

Tout récemment, lorsque je vous ai donné de mes nouvelles, de ce qui s’était passé avec moi cet été, je vous ai dit avoir été invité à nouveau à la classique Levass, une ride entre amis (e) suivie d’un bon BBQ et de beaucoup de bière. 

Classic Levass 2016

Rien d’exceptionnel vous me direz, et vous avez bien raison. Qui parmi vous tous n’a pas déjà été invité, par un ou une amie demeurant dans un beau coin, à une ride par chez lui entre amis suivie d’un ptit get together? C’est même devenu « in ». On dirait qu’il y a de plus en plus de monde maintenant qui organise toutes sortes d’activités de loisir, pour ne pas dire de sport à des niveaux presque élites, pour permettre à plein de monde qui se connaissent de se rencontrer autour d’une activité, une passion qui nous unit tous.

Cette nouvelle mode, ce nouveau courant est tellement fort, que même le monde des affaires s’est mis de la partie. Dernièrement par exemple, la Banque Royale Canadienne (RBC) a invité ses clients commerciaux à un week end agrémenté d’une sortie de vélo sur plusieurs distances pour répondre à tous les profils cyclistes de sa clientèle. C’est de plus en plus fréquent parait-il.

Et bien, imaginez-vous donc qu’il y a trois ans, jours pour jours, lorsque j’ai fait la connaissance de Line Rochefort, ma copine que vous commencez à connaître je crois bien, elle m’avait invité à une fête de famille des Pouliot/Rochefort qui se passe aux 2 ou 3 ans, parce que son père Jacques et son frère Camille avaient ramassé deux sœurs, deux petites poulettes, bien deux Pouliot d’une même famille! Disons que ça change la dynamique des partys de famille quand la moitié d’une famille marie l’autre moitié de l’autre. Toujours est-il qu’il y en a une moitié qui demeure à Tremblant et qui convie l’autre moitié de l’Est-du-Québec et de Port Alfred, bien Ville de La-Baie, à une fête de famille au domaine Saint-Bernard de Mont-Tremblant. 

Le prétexte bidon de Line à l’époque pour pouvoir me revoir la fin de semaine suivante de notre connaissance était, imaginez-vous donc, de dire à sa famille qu’elle invitait un « chum de vélo »!! « Cimonac Line!!! Tu penses qu’ils vont gober cela que je suis juste un chum de vélo? Qu’ils ne s’apercevront pas que tu t’es fait avoir par le cycliste? »

- «  Non non Robert, on va même amener nos vélos. Puis Isabelle, ma cousine qui est instructeur de ski alpin à Tremblant depuis des lunes et son mari, Yves Pratt, dont la famille est très connue dans le milieu du ski alpin à Tremblant, deux ou trois de ses frères et sœurs ont fait partie de l’équipe nationale de ski, bien ils vont en parler aussi à Michel et Frédéric Pouliot, mes deux cousins aussi ben sûr, dont l’un est un ancien coureur sénior du temps que tu courais, vont certainement venir, puis ah oui, il y a Daniel Gosselin mon beau-frère, le mari de ma sœur Nathalie, qui a fait des triathlons à plein qui vont également descendre leurs vélos! »

- « Ok d’abord, ça me semble un bon alibi ton affaire»


Toujours est-il que personne n’a cru Line que j’étais juste un chum de vélo. Line avait bien trop mémèré comme d’habitude et j’avoue qu’il y a trois ans,  j’avais été dans une forme comme rarement j’avais été. S’ils avaient été un peu moins nombreux en 2013 que cette année au RV et que je les avais pris un peu par surprise, bien cette année, les gars m’attendaient de pied ferme. 

Yves Pratt nous avait planifié un beau ptit 70 kilos en terrain vallonneux sur le chemin Duplessis en allant vers le Lac Supérieur pour finir sur les premiers sommets du Chemin du Nordet qui va vers St-Donat. LE PARCOURS, L’AUTOROUTE  des cyclistes des régions des Laurentides et de Lanaudière. Y a de la jambe rasée par-là les amis, c’est moi qui peux vous le dire. Si l’aller a été particulièrement éprouvant, je me suis sorti de la meute sur le retour en m’occupant de ramener ma douce à la maison.


Édition de la Classic Pouliot/Rochefort 2016 au Domaine Bernard (Tremblant)
Line et moi sommes sur la droite


Il n’en fallait pas plus pour lancer la tradition de la classique Pouliot/Rochefort. Nous étions cette année une quinzaine à avoir apporté nos vélos et je ne serais pas surpris qu’on soit plus nombreux encore en 2018 au Lac Ha Ha, le lieu de notre prochain RV. Ça va promette pour monter au parc de la Galette

Il y a plus de 30 ans lorsque j'ai débuté à m'entraîner à vélo, je devais être le seul des 2 bords chez nous à en faire. Chaque fois qu'il s'organisait quelque chose sur quelques jours, la famille ou les amis se disaient, "pour moé, Robert va amener son vélo. Il ne peux s'en passer" On m'aurait dit à cette époque, que je serais invité un jours à des cyclos de haut niveaux à l'intérieur d'une fête de famille, entre vous et moi, j'aurais qualifié cette personne de cinglé! Incroyable pareil, n'est-ce pas ?
Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!

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mardi 6 septembre 2016

Lake Placid septembre 2016

L’automne dernier, je trouvais un peu décourageant et surtout un peu désolant pour notre tourisme que tous les Québécois se dirigent vers les États du Nord-Est des États-Unis pour y effectuer des voyages de vélo autant de route que de montagne. Pour ce qui est de la montagne, je trouvais que le Bras du Nord dans Portneuf tout comme certains circuits en Estrie n’avaient rien à envier à Burke, mais bon…

En ce qui concerne les adeptes de route, je me disais qu’à certains égards, la province du Québec offre de fichues de belles régions pour rouler ou pour y organiser des voyages de fin de semaine de 3 jours comme mes 2 clubs de vélo organisent régulièrement chaque année. Je m’étais même permis d’écrire aux régions touristiques les mieux placées pour  recevoir cette clientèle de cyclo sportif ou d’entrainement pour leur demander de me faire valoir leur région dans un papier que j’aurais rédigé sur cette question, qui se serait intitulé disons « Voyages en vélo, pourquoi s’enfuir du Québec ? ». Les agents en tourisme ont été très coopératifs et se sont fait un plaisir de m’écrire pour me faire parvenir les liens sur leur site Internet, qui font valoir les attraits de leur région en rapport avec le vélo. Quelques régions se positionnaient nettement mieux que d’autres, mais c’était très décevant pour les cyclistes de notre genre, qui n’en ont rien à cirer avec le circuit des pistes cyclables et les points d’intérêts en agrotourisme, même si je peux nettement comprendre leurs stratégies de s’adresser à cette clientèle plutôt familiale ou dont l’état d’esprit est davantage tourné vers le cyclotourisme ou les randonnées bucoliques. 

Et même à cela, on a du gros chemin à faire, ne serait-ce que pour l’entretien de nos routes. Je reviens justement cette année du Grand Tour Desjardins et ça été désolant pour ne pas dire décourageant de rouler en Outaouais sur des routes aussi mauvaises, qui ont d’ailleurs causé plusieurs chutes semble-t-il. Et après, les instances touristiques se plaignent qu’il soit difficile d’attirer les cyclistes chez eux, une clientèle de plus en plus payante !! Mais de qui relève cet entretien des routes? Les MRC? Les Municipalités? Le Ministère des Transports pour les tronçons interrégional? En tout cas, si on veut attirer du monde chez nous, entre autres les Américains, nos voisins d’à côté, disons, on a du gros travail à faire. Puis, pour terminer mon édito de ce matin, disons que malgré une nette amélioration des Québécois pour le respect des cyclistes sur nos routes, on a encore du gros travail de sensibilisation à faire. 

Or cet été, mes 2 clubs de vélo nous ont conviés dans le New Hampshire dans le secteur de North Conway au Mont Washington et en fin de semaine dernière à Lake Placid pour entre autres attraits, pour faire la montée Whiteface, qui offrirait une difficulté s’apparentant à celle de l’Alpe du Huez, avec 1 100 M sur 13 kilos à 8,5 % d moyenne!

Quelques groupes heureux de leur accomplissement au sommet.


Mon groupe au sommet, JP Lapointe, Claude Caillé et sa femme Lucie
 moi-même et Jacques Cloutier








La vue du haut du chateau avec le dernier lacet
Devrais-je les critiquer les organisations de mes clubs de m’avoir organisé ces voyages où nous y avons laissé ma blonde et moi plus de 1 000 $ en dépenses diverses? La réponse est définitivement non! Dans un cas comme dans l’autre, nous avons été hébergés dans des complexes hôteliers capables de recevoir une quarantaine de cyclistes dans des environnements assez uniques je dois dire au cœur de régions touristiques assez uniques sur le plan de la villégiature. 

Toute la gang avant un départ
Disons que sur cet aspect, en fouillant un peu, on pourrait peut-être dénicher quelques complexes hôteliers au Québec, en Estrie ou dans les Laurentides par exemple, qui souhaiteraient nous accueillir. Pour le reste, je dois admettre que nous ne sommes pas vraiment à la hauteur. Je pense à ma blonde, une maniaque de plein air, qui aime nager et fouiner dans les petites boutiques, qui est revenue de Lake Placid en me disant « Robert faut retourner là! Non, mais as-tu vu les montagnes et les vallées que nous avons traversées, la qualité des routes sur lesquelles nous avons roulé? » Elle m’avait fait la même observation à la Saint-Jean au Mont Washington. 
Line fière d'être monté au sommet


Mirror Lake à l'arrière de l'hôtel
et sa voie balisée de natation
(entrainement Ironman)

Circuit du lac Saranac
Vue des McKenzie Mountain  (Whiteface) au loin

Nous avons eu droit lors de ces deux voyages à des circuits de vélo hors du commun. Des circuits élites comme nous les aimons. Des montées et des descentes vertigineuses au travers lacs, rivières et montagnes. Des défis pour chacun de nous tous sur tellement d’aspects! Tu n’as qu’à regarder la frimousse du monde à leur arrivée, à la bière sur la terrasse, sur le bord de la piscine, les centaines de posts et d’images que les gens mettent sur Facebook pour comprendre l’enthousiasme et le bonheur vécu par le monde.


Un Selfie qui devrait passer à l'histoire
Ce sont souvent les mêmes qui participent à ces voyages et on ne se lasse pas d’en rencontrer de nouveau pour les intégrer à cette grande famille que nous formons. On sait reconnaître le style et la force de chacun, on connait un petit bout de vie de tous et chacun, le chemin parcouru pour s’être rendu là et selon notre humeur du moment ou de la difficulté à l’ordre du jour, les groupes se forment naturellement après maints échanges à la salle manger, sur le stationnement ou dans les chambres à coucher. Dis-moi donc Jobinne ou chérie, qu’est-ce que tu fais demain? Tu roules avec moi ou avec untel ou untel? Je ne le sais pas encore mon bébé, mais savez quoi le monde? Les parcours sont assez variés en termes de difficulté ou de distance, que « Ne t’inquiète bébé, demain je roule avec toi et les filles. J’ai laissé plusieurs cartouches aujourd’hui et je ne crois pas que mes jambes puissent suivre mes chums qui prévoient sortir même mollo! »  Foutaises leurs bonnes paroles me dis-je intérieurement. Tiens tiens et le lendemain, kossé que je vois? Je m’aperçois que je ne suis pas le seul gars qui accompagne sa blonde lol.

Au Sommet de la Rte 73 à Bear Cubby, 6,5 kilos à 5,5 % sur 325 M
Merci pour les organisateurs de ces voyages de mes deux clubs, Sport-en-Tête et Club Vélo Stoneham. Grâce à vous tous et aussi à leurs membres bien sûr, je vous remercie de m’accueillir et surtout de me faire vivre des moments inoubliables de camaraderie lors d’activités de vélo qui sont le cœur de ma vie!

P.S. Je remercie tous les gens à qui j'ai emprunté les photos


Coach BOB la gazelle!
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mardi 30 août 2016

Des nouvelles de Bob Coach la Gazelle....

30 août aujourd’hui! Je n’en reviens pas. L’été passe comme un coupe-vent! Et je prends conscience que je n’ai rien fait ici qui vaille depuis juillet. Je suis pas mal gêné envers vous qui  étiez habitués à me lire au moins une à deux fois par semaine par le passé. Enfin…

CVS Montagnes blanches Juin 2016
Qu’ai-je fait cet été pour vous négliger de la sorte? Bien, j’ai donné au suivant comme on dit. J’ai poursuivi mon travail d’encadreur dans les deux clubs dont je fais partie, soit Sport-en-Tête et Club Vélo Stoneham et je me suis occupé de mes cliniques de perfectionnement en vélo de route que j’ai mise sur pied au début de l’été. Cette approche plus zen face au vélo m’a fait prendre conscience jusqu’à quel point mes sorties d’autrefois plus costaudes entre amis (e) sont efficaces pour être top shape, pour maintenir un cardio affuté et avoir de la puissance dans les jambes pour pousser le gros braquet! « No pain no gain » n’a jamais été aussi vrai pour moi! 

Je suis tout de même heureux de ce changement de cap. Ma sagesse pour encadrer m’a valu une certaine popularité. J’ai dû malheureusement limiter le nombre de participants à mes groupes de vitesse parce qu’il se pointait trop de monde et ils semblaient très apprécier leur sortie, si je me fie à leurs commentaires à la toute fin. Toujours satisfaisant pour un encadreur d’assister aux réjouissances de ses cyclistes à l’arrivée d’une ride, de les voir s’entre féliciter de leur réussite!

Sortie vers les Équerres Clinique de perfectionnement
Mes cliniques de vélo ont également connu beaucoup de succès. Je ne me rappelle plus trop trop combien en ai-je organisé, mais ce que je sais, c’est que cela m’a exigé beaucoup de temps pour tout bien coordonner. Prévoir les parcours, planifier les cliniques, les annoncer et m’assurer que tout le monde soit au rendez-vous. Ma plus grande fierté dans ce projet est de m’être aperçue que mon intuition de départ pour mettre sur pied ces cliniques était réelle. Je savais que ces cliniques répondraient à un réel besoin et les remerciements chaleureux et insistants de mes participants en sont la preuve évidente. Sans prétention, à peu près tout le monde sans exception m’a dit s’être amélioré de beaucoup après leur clinique de formation, et ce, chez tous les calibres de cyclistes qui y ont assisté.  Et vous savez quoi? Si j’avais eu 40 ans et les capacités pour « caller » des cliniques pour les cyclistes plus expérimentés, mon constat aurait été le même sans vouloir vous vexer messieurs dames. La majorité des cyclistes, des moins aux plus expérimentés, ne savent pas comment se comporter sur un vélo selon le terrain qu’ils affrontent. Ils ignorent comment ce sport en est un de précision dans l’art de se tenir sur une bécane pour développer de la puissance sans trop dépenser d’énergie inutilement. Et je vous épargne les mauvais positionnements de vélo. C’est à se demander que font tout ce beau monde qui se disent sur les réseaux sociaux des experts en positionnement de vélo! Des selles trop hautes, trop basses, trop avancées ou pas assez reculées, des guidons mal inclinés, trop haut, avec des potences mal inversées et savez-vous quoi? Je n’ai pas besoin de machine à mesurer pour faire les correctifs!!

Je m’en voudrais de ne pas souligner les deux cliniques que j’ai données au groupe cycliste « Les roses » de Québec, qui se préparent toutes à affronter le parc de la Mauricie à la fin septembre dans le cadre du Défi du Parc. Ces femmes m’ont impressionné par leur esprit de solidarité, leur complicité et par leur désir de vaincre à leur façon le parc de la Mauricie aller-retour. Je leur souhaite toute bonne chance.

Club cyclistes Les Roses à une clinique de perfectionnement 

Chemin champêtre GTD
À part cela, j’ai fait, imaginez-vous donc, le Grand Tour Desjardins qui se déroulait en Outaouais cette année. À part plusieurs segments de routes, qui laissaient très à désirer lors des journées 2,3 4 au point de faire mauvaise presse aux régions concernées qui nous recevaient, je dirais que le Grand Tour demeure une belle organisation; la beauté des  sites où nous sommes arrêtés, les installations sanitaires, les ravitaillements, la signalisation sur les parcours, la qualité de la nourriture et les services de l’infirmerie! Bien oui, je l’ai visité imaginez-vous donc!

L’avant-dernière journée, je me suis fait coincé entre un garde-fous de route et une roue, alors que j’étais en danseuse lors d’un ralentissement subi, et vlan! Sur le côté mon Bob! C’est quand je suis arrivé chez moi et que j’ai vu la date de péremption de ma pommade (valide jusqu’à 06-2003) que j’ai compris que je n’avais pas visité le sol depuis 13 ou 15 ans! Que voulez-vous? Si les Froome et Contador peuvent y aller jusqu’à deux fois dans une semaine, je peux bien me permettre d’y aller une fois aux 15 ans!
Participants Classic Levass édition août 2016
L’un des derniers beaux moments de l’été, la tenue de la Classic Levass qui est devenue une tradition depuis quelques années. C’est une Classic sous invitation malheureusement, mais elle mérite que j’en fasse mention. Non, mais quel moment de bonheur que de rouler entre amis (e) sur un parcours sélectif, de se mesurer l’un contre l’autre en rigolant, en s’écoeurant, en s’attendant, et finir tout cela sur le bord d’une piscine et un gros BBQ cochon!

Line Rochefort
C’est lors de moments pareils qu’on remercie la vie de nous avoir fait naître ici et donner la santé pour pratiquer les sports qu’on aime. Je suis vraiment chanceux d’être si bien entouré d’amis(e) et d’avoir une blonde si merveilleuse qui prend soin de moi…hey çà, elle va aimer cela lol


Sur ce, je vous souhaite bonne fin de journée mes amis.




Coach BOB la gazelle!
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