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jeudi 27 novembre 2014

Un cri du coeur....

Bonjour tout le monde,

Il y a longtemps qu'un de mes fans ne m'avait écrit sur mon courrier du BikeCoeur.

Et bien au début du mois de novembre j'en ai reçu un qui s'intitulait CRI DU COEUR!! Incroyable! J'en suis toujours pas revenu Alors le voici:

Salut Bob,

J’ai besoin de ton aide. J’ai nouvellement développé, depuis juin 2014, une nouvelle passion pour le vélo de route. Après une carrière amateur au hockey et au tennis bien rempli, je me cherchais une activité physique pour me remettre en forme après plus de cinq années d’inactivités causées par des maux de dos intenses et un corps qui envoyait de plus en plus des signes de révolte envers chaque geste posé pour perdre quelques kilos en trop.

Un vélo hybride est venu m’arracher de mon fauteuil déformé par l’usure au début de la belle saison 2014. Ensuite, l’achat de mon vélo de route en juin n’a cessé d’alimenter mon intérêt, assez pour entretenir des liens avec des personnes de qualité dans mon entourage cycliste: Denis Meyer de vélo Réaktif pour le positionnement et entraînement, la gang de Mathieu Performance pour mes équipements et mon voisin de quartier Maurice Fortier de Sport en tête qui je l’espère pourra m’accueillir dans son club en 2015 si mes performances sont au niveau souhaité.

Au-delà de ce CV cycliste en devenir, je désire te souligner Bob l’importance que ton blogue a eue sur mon développement cet été. Premièrement, l’information générale sur l’art de rouler, seul ou en groupe, m’a été fort utile. On n’arrive pas dans un groupe, frais comme un puceau sans faire un minimum d’effort pour comprendre comment fonctionne une activité. J’ai lu tes textes, assimilé le plus d’éléments possible et mis en pratique les plus élémentaires règles de sécurité qui régissent le simple respect envers d’autres passionnés comme moi. J’ai pu réaliser après trois mois d’entrainement les deux cyclos La Montréalaise et la Québécoise en toute sécurité en roulant à l’arrière du peloton avec des encadreurs expérimentés qui m’ont aidé à démystifier les différents rôles qu’un cycliste peut jouer dans une meute.

Pour réaliser des cyclos ou des longues sorties intenses, il faut s’entraîner. J’ai pris connaissance de tes parcours, je les ai essayé et m’en suis approprié quelques-uns. C’est en lisant tes textes que j’ai enfin compris ce que le terme Équerres voulait dire. Pas un terme d’entraînement, mais plutôt un merveilleux parcours sur lequel on peut ajouter un aller-retour jusqu’à la porte du parc Jacques-Cartier ou même en revenant par Valcartier faire un détour par Montolieu, Fossambault, la côte Gagnon, celle de Cap-Rouge avant de reposer ses jambes par le boulevard Champlain et revenir à la maison par la piste des Cheminots.

Ce souci de la sécurité et du respect envers d’autres cyclistes, ces beaux parcours c’est toi Bob qui me les a fait découvrir par tes textes. Et que dire du texte sur le pick-up, cette race animale qu’il faudra bien un jour apprivoiser pour la contrôler ou sinon la radier de la planète comme nous avons fait avec certaines races animales. J’avance que cette bibitte à quatre pattes n’en a pas que contre les cyclistes puisque mes mauvaises expériences avec le pick-up durent depuis plus de trente ans. Je peux t’assurer Bob que le pick-up et le motocycliste ne font pas bon ménage.

Bob, malgré cette générosité débordante dont tu fais preuve avec ta plume et dans la pratique de ta discipline, je vais te demander un ultime effort: Comment fait-on pour survivre à l’hiver Bob. J’ai beau faire du spinning deux fois semaine chez Denis Meyer, m’éclater les cuisses à la maison sur mon rouleau d’entrainement le week-end en écoutant les reprises de Culture Vélo et toutes les vidéos que je peux trouver sur YouTube, je n’ai pas le sentiment que je vais m’en sortir, je n’ai pas l’impression que l’hiver sera court et que même l’aide que mes amis pourront me donner sera insuffisante. Devant ce désespoir en devenir, j’ai peur de poser des gestes regrettables et irrémédiables comme de me rendre chez mon marchand favori et acheter un autre vélo, changer mes roues pour une paire en carbone. Comment fait-on pour gérer cette période de découragement? Le printemps revenu Bob, est-ce qu’on peut se remettre d’une telle dépression?

Merci coach pour ton aide et longue vie à la Gazelle

Première réponse

Cher Claude,

J’ai failli mettre ton courriel à la poubelle quand j'ai lu seulement le titre de ton mail et la façon qu'il commençait. J'ai cru un instant que c'était l'arnaque habituelle de l'étranger d'outre-mer, tu sais, qui te lègue une fortune en échange de marier sa fille lolll

Claude, ton histoire est extraordinaire et surtout très émouvante pour moi. Tu as presque réussi à me faire pleurer. Il m'arrive de recevoir des remerciements, plusieurs fois même, mais le tien bat tous les records pour le bien qu’il m’A fait. Si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'en ferais éventuellement un post sur mon blogue et je t'offrirai ma réponse bien humblement, en espérant que tu ne penses pas à te mettre au bout d'une corde si je tarde un peu à le faire:-) j’espère que ton désespoir soit aussi figuré que mes écrits parfois.  Alors, je vais y penser. Ta missive mérite une réponse songée et ce n'est pas ce soir que je pourrai le faire par manque de temps, mais je te promets que j'y donnerai suite

Bon me revoilà Claude,

Dans un sens, tu es définitivement dans le pétrin mon cher Claude et dans un autre pas du tout.

Tu te sens comme un jeunot qui vient de tomber en amour avec une matelot qui t’a ressuscité cet été pendant ses vacances et qui est repartie travailler sur un brise-glace pour l’hiver. Tu as le choix de la regarder dans un cadre tout l’hiver, fantasmer sur elle, faire ce que je ne dirai pas au point d’en faire une dépression et souffrir d’épuisement mental à son retour. Tu me suis ?

Bon! J’espère qu’il est encore temps pour que tu prennes des bonnes dispositions parce que si la vie (santé) est généreuse à ton égard comme elle l’est pour moi tu en auras plusieurs autres hivers à passer et attelles toi tout de suite, parce qu’ils deviendront de plus en plus difficiles à traverser au fur et à mesure que tu progresseras….Le vélo est comme une drogue, tu sais. Crois-moi j’en arrive à ma 30e saison et il faut en quelque sorte se trouver d’autres activités pour changer le mal de place. Dans mon cas, je me suis remis à faire du ski alpin, tu vois, même pas du ski de fond, ou encore du fatbike comme bien de mes amis te conseilleraient d’acheter. Ils sont des accros eux autres aussi, ça fait que je ne conseillerai pas cela. Cela ne veut pas dire de couper les liens totalement avec le vélo, mais tu as le temps de reprendre la forme. Il est reconnu que tous les cyclos sportifs qui ont exagéré en s’entrainant trop durant l’hiver connaissent des gros printemps pour stagner en juillet. Alors tu vois? Pourquoi ne pas te donner une chance et ne pas t’inquiéter. As-tu une blonde? Si tu en as une, donne-lui plus de temps en hiver, profites-en pour l’endormir, fais plein de choses avec elle. Prépare là au printemps. Tu auras été tellement été sur son dos tout l’hiver, qu’au printemps, c’est elle qui va te sacrer dehors de la maison avec ton bike dans les mains. AHhhhhh tu n’en as pas!! Et bien trouve-toi en une au PC avant le printemps pour te ….comme il faut, parce qu’au printemps si tu n’en rencontres pas une dans ton club de vélo ou dans ton entourage comme cela m’est arrivé, tu vas rester célibataire c’est sûr jusqu’à l’hiver prochain. J’ai été célibataire plus souvent qu’autrement lors de mes 30 derniers étés. Oui mon homme. La branlette je connais cela comme il faut. Est-ce que c’est cela que tu veux? Devenir un vieux grognon fatikants qui ne sait que de parler de vélo. Non hein?

Bon! Alors, va jouer dehors, regarde des films cochons si tu n’as pas de blondes, fais-toi venir des hôtesses à la limite, mais tu t’organises pour t’éloigner le mental du vélo un peu. Comme m’a dit un ami sur ton compte « Il faut s’organiser pour faire autre chose pour arriver au printemps, être anxieux de voir le soleil briller, de revoir ses coéquipiers de peloton. Un peu la même sensation quand les femmes recommencent à s’habiller plus léger, que les jupes raccourcissent de semaine en semaine. Si elles étaient en maillot à longueur d’année, nous perdrions cette excitation du printemps. Même chose avec le vélo » dit-il.

Donc, trouve-toi d’autres activités et tu gardes la forme sur ton rouleau modérément. Pis si tu as les moyens, vas-y t’acheter pleins de nouvelles bébelles en carbone. Tant qu’à être omnibulé, anxieux et pas capable de rester en place, aussi bien l’être pour de vrai avec un arbre de Noël plein de cadeaux qui t’empêcheront dormir jusqu’au printemps!

Puis quand tu auras fait quelques centaines de kilos, tu me redonneras des nouvelles et je vais t’inviter à une petite sortie pour voir ton nouveau bike, pour voir si tu as fait un bon investissement selon la façon que tu vas te comporter dessus

Joyeux Noël sacré chanceux


Coach BOB la gazelle!
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Aussi un rouleur!
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